Canadian
We would like to share the following entries for the CCA 2022 student map competitions.
CCA 2022 Student Map Competition: President’s Prize Entries
The CCA President’s Prize recognizes excellence in student map design and production and is open to all students at Canadian post-secondary institutions who have completed and produced a cartographic project in the preceding school year. The President’s Prize Competition consists of college-level or CEGEP student entries, and University-level student entries.
Canada’s Liquid Gold: Canadian Maple Syrup Production in 2019
Dale Langford, Fleming College
Design Objectives: This map was intended to be a fun take on exploring maple syrup production in Canada.
Colours were chosen to give the feeling of classic Quebec canned maple syrup, and the golden colours of syrup itself.
In the map content, I wanted to showcase where maple syrup is being produced (which may surprise some Canadians) and well as who are the largest global consumers of Canadian maple products.
Shipwrecks of Nova Scotia
Peter Atwood, Nova Scotia Community College (NSCC) / Centre of Geographic Sciences (COGS)
Design Objectives:The objective for this project was to produce a poster-sized map suitable for print depicting the locations of notable shipwrecks around Nova Scotia as well as some background information from the Maritime Museum of the Atlantic’s archives.
The overall design of the map is intended to emulate manually engraved and printed maps from the 18th and 19th century. This was done for a couple of reasons. Firstly, much of the Maritime Museum’s holdings consist of documents from that time period.
The map was intended to complement that aesthetic. Additionally, the style was chosen to evoke the time period during which the greatest number of shipwrecks occurred. This style was accomplished in a variety of ways. Instead of solid colours, stippling and hatching was used. A subtle random wave effect was applied to most strokes to create a hand-drawn effect. Finally, period-appropriate typography was used to best align with the style of maps produced in the applicable time period.
Mapping Definitions of Rurality in Ontario
Daniel Kogan, Ryerson University
Design Objectives: There is no “gold standard” for defining rural areas in Canada.
Statistics Canada defines rural areas as “All territory lying outside population centres (POPCTRs)” but also suggest that an appropriate definition should used be based on the question being asked by the individual. Statistics Canada published a report in 2002 entitled “Definitions of Rural”1 in which they describe the current definition (territory lying outside population centres) as well as 6 alternative definitions which I will be mapping in my map poster.
The definitions are: 1. Statistics Canada’s definition – areas outside of population centers (enumeration areas with more than 1,00 people). Important to note that this definition has not been updated in over 20 years. 2. Non-CMA’s – people living outside of census metropolitan areas, also defined as “Rural and Small Town (RST)” by statistics Canada. 3. OECD Rural communities – census consolidated subdivisions with less than 150 people per square kilometer – used to compare rural areas internationally. 4. OCED predominately rural regions – census divisions where more than 50% pf the people live in an OECD “rural community”. 5. Non-metropolitan regions – census divisions no major urban settlement of 50,000 or more people. 6. Postal codes – the second digit in the Forward Sortation Area of a postal code identifies whether a postal area is rural or not (0 = rural). *no longer applicable QC and NB. On top of these definitions, researchers may also choose to come up with their own variations based on the study at hand.
It is important to choose the correct definition of urbanity/ rurality in research, where definitions can have a big impact on the results – for example, when assessing access to healthcare or food in urban areas in Canada. Such research can affect government decisions as well – when local governments attempt to improve access and infrastructure in rural areas. With the wrong definition, some areas may be overlooked. Even though there are many definitions of urbanity/ rurality in Canada, there are not many existing maps that describe them. Maps can be very useful to researchers and governments alike, acting as visual aids, making the choice of definition a little easier, which is why I will be mapping them for this project.
For this project, I will be creating 6 maps for all 6 rurality definitions. Technically speaking, the three maps will be based on the following geographic levels: 1. Population centers 2. Census Divisions 3. Postal Codes. All of these are provided by Statistics Canada (Government of Canada, 2019) as shapefiles and will require appropriate geovisualization for optimal comparison between the different rurality definitions. The census division (non-metropolitan area definition) layer will require some data manipulation to find CD’s with less than 50,000 people.
Inset maps may be required for some of these definitions, as some of the polygons (ex: small population centers) may be very small on not visible on a larger map. Rural and urban areas will be colourized using opposing colours (with a gray basemap) to highlight the differences, and a comparison of urban area coverage in each map will be provided.
CCA 2022 Student Map Competition: Carto Quebec Prize Entries
The CCA Carto-Quebec Prize is an annual mapping competition for the best cartographic product in French. It recognizes excellence in student map design and production and is open to all post-secondary students who have completed and produced a cartographic project in French during the preceding school year.
Retour au Rwanda
Olmedo Elise, Université Concordia
Objectifs de conception: Les récits de vie sont une matière vivante. Quand ils sont enregistrés, ils révèlent un moment de témoignage avec ses silences, ses émotions, la joie ou la difficulté de se remémorer certains épisodes de sa vie. Les réécouter à distance, quelques mois voire quelques années après, suscite d’autres émotions encore et confronte au caractère fragmentaire de tout récit. Comment les cartes peuvent-elles rendre compte de cette dimension éminemment subjective et toujours recomposée de la mémoire ? Cette recomposition peut se faire au sein du récit lui-même quand le porteur de récit revient à plusieurs reprises sur un fait. Elle peut sinon nécessiter des compléments, à travers de nouveaux entretiens par exemple. Mais dans un cas comme dans l’autre, la carte est-elle à même de témoigner de ce processus de la mémoire ?
« Retour au Rwanda » est extraite d’une série de cartes sensibles réalisées à la main pour offrir une expression fine des lieux et des souvenirs décrits par les porteurs de récits de la communauté rwandaise de Montréal. Il s’agissait d’explorer en profondeur certains épisodes de ces histoires d’exil, particulièrement difficiles à cartographier avec une carte géolocalisée qui peine à rendre compte de ces recompositions de la mémoire et des émotions associées. Cet atlas subjectif vient en effet compléter une première série de cartes réalisées avec le logiciel « Atlascine » développé par Sébastien Caquard et le Géomedia Lab. L’extrait de récit cartographié est accessible à partir de ce lien (de 02’05’’43 à 02’14’’37) : https://rs-atlascine.concordia.ca/rwanda/index.html?module=module.stories.
Cette carte nous donne un accès au récit traumatique d’Emmanuel Habimana, un réfugié rwandais qui vit à Montréal depuis 1980. Quand il était enfant, Emmanuel a été témoin du meurtre de nombreux villageois Tutsis dans la rivière Ukarara. Cartographier cet événement contribue ainsi à représenter la montée des violences au Rwanda depuis les années 1960, jusqu’à leur paroxysme au moment du génocide de 1994 contre les Tutsis. Cette carte montre aussi le long et difficile processus de raconter cette expérience et l’émotion qu’elle suscite. Comme s’il tournait autour du sujet, évitant le cœur de l’histoire, il raconte d’abord deux premiers voyages au Rwanda, avant de retracer son retour dans sa région natale, Gikongoro, l’un des lieux les plus important du génocide. Deux voyages sont nécessaires avant qu’Emmanuel puisse revenir dans sa région natale. L’évocation de ces voyages le ramène chaque fois à ces images terribles qu’il a vu étant enfant et suscite une forte émotion (en bleu). C’est pourquoi cet épisode se trouve au centre de la carte (en violet), chaque voyage (en vert) lui permettant de s’en rapprocher à la fois géographiquement et symboliquement. Il évoque dans la suite Cette carte nous donne un ade son récit son indécision quant à l’idée d’effectuer un troisième voyage et le « courage » qui lui a fallu pour l’entreprendre (en jaune). Car « il y a des gens dans ce mémorial que je connais et ils ont été tués par des gens que je connais » dit Emmanuel.
Cette carte fait émerger la spatialité interne du récit en proposant un mouvement général centrifuge vers le cœur du récit : un traumatisme d’enfance. Au-delà de cette dynamique générale de la carte, un chemin aux nombreuses ramifications se dessine (en orange), c’est le flux du récit contenant les images évoquées au cours de la narration. La carte montre comment elles sont associées à des lieux, comme à Kibeho où les paysages de champs de maïs ont remplacé la maison de Calixte qui la cherche « ici » et « là-bas » mais ne la retrouve pas. On se rend compte ici à quel point le retour au Rwanda est, comme dans beaucoup d’autres récits, hanté par le souvenir du génocide. Trois mémoriaux sont mentionnés, le mémorial de Kigali, celui de Kibeho et celui de Gikongoro. Pourtant, Emmanuel n’a pas visité celui de Kigali en 1985 car celui-ci n’existait pas à l’époque, néanmoins il est mentionné à ce moment-là car cette expérience reste fortement connectée à son retour au Rwanda. Questionner ce contexte d’élicitation permet de se focaliser sur le point de vue du porteur de récit. Il permet aussi de rendre compte du lent processus de conscientisation de la mémoire, tantôt foisonnante, tantôt elliptique. C’est ainsi que se recompose la mémoire d’un lieu vécu.
Ce type de carte est spécifiquement développé pour aborder la dimension subjective d’une histoire de vie. Cette approche permet d’en explorer de nouvelles dimensions, en s’attachant à voir comment les personnes vivent et se figurent leurs propres espaces vécus. Au cours de mon travail de master et de doctorat j’ai développé ce concept de cartographie sensible, au départ à travers la production de cartes textiles relatant les lieux de vie de femmes marocaines. Cette production personnelle puis collaborative et réalisée avec les femmes, m’a amenée à développer un apport théorique autour de cette cartographie alternative et une pratique d’expérimentation de cartographie créative à partir du tissu, puis d’autres médiums comme le dessin. De plus en plus reconnue et mobilisées dans les recherches notamment en France, la cartographie sensible ouvre ainsi un champ étendu de possibilités pour traiter et intégrer des données qualitatives en cartographie, comme celles issues des entretiens. Par sa dimension de recherche-création elle renouvelle aussi des pratiques cartographiques plus soucieuses de restituer le processus.
Les différentes esquisses et dessins qui ont mené à la création de cette carte sont exposés au sein de L’Atlas subjectif d’Emmanuel Habimana édité au format papier en 2022 (auto-édition). Ils retracent non seulement la compréhension du processus de la mémoire mais également le processus de construction de la carte. Ils montrent comment j’ai pu naviguer dans le récit d’Emmanuel. Une autre dimension importante du processus dans ce travail est celle de la collaboration avec les porteurs de récits. Cette carte étant conçue comme un éclairage géographique livré au porteur de récit sur sa propre histoire, elle n’est pas un aboutissement mais plutôt le point de départ d’un dialogue qui pourra, peut-être, ouvrir de nouvelles pistes susceptibles de s’ajouter au récit initial.