L’Association canadienne
La cartographie est principalement un travail effectué à l’intérieur. Les cartes sont souvent associées aux activités extérieures comme l’arpentage et l’exploration, mais les spécialisations ont rendu cette image désuète. Les opportunités de travailler sur le terrain sont occasionnellement disponibles – par exemple dans le cas de la vérification sur le terrain de l’information obtenue par les photographies aériennes – mais ces opportunités sont plutôt des exceptions.
Les cartographes travaillent généralement dans les secteurs publics (plus particulièrement aux gouvernements et à l’éducation) et privés. Certains cartographes Canadiens travaillent pour les gouvernements. Plus de détails au sujet des agences fédérales et provinciales de cartographie sont disponibles dans la section ci-dessous. Il existe aussi plusieurs opportunités de travailler pour des compagnies de cartographie commerciales, pour des collèges et des universités; surtout si le cartographe possède des connaissances en SIG. On produit davantage de cartes et cette tendance continuera puisque les logiciels de cartographie permettant la production de cartes de grande qualité sont de plus en plus accessibles à tous.
Gouvernement fédéral
La principale agence de cartographie au Canada est le Secteur des Sciences de la Terre de Ressources naturelles Canada. Les différentes divisions de ce secteur s’occupent de la géodésie, de l’arpentage, de la photogrammétrie, de la télédétection, des SIG ainsi que de la production de cartes. L’une des ces divisions, le Centre d’information topographique, produit entre autre des séries de cartes topographiques de grande échelle couvrant tout le pays et maintient la Base nationale de données topographiques. Une autre division, la Division de la diffusion des données, publie les cartes et les données de l’Atlas du Canada ainsi que les cartes géologiques à différentes échelles. Ce secteur emploie tous les types de cartographes dont certains sont au premier plan de la recherche et du développement de la cartographie d’aujourd’hui.
Plusieurs autres agences du gouvernement fédéral font de la cartographie ou des travaux reliés. Les plus importantes sont le Service de l’environnement atmosphérique et la direction de la planification et de la gestion des eaux (deux organismes d’Environnement Canada), la Direction Géographie (Opérations) (Défense nationale), le Service hydrographique du Canada (Pêches et océans Canada) et la division de géographie (Statistique Canada). Plusieurs de ces agences sont engagées dans le travail innovateur de la cartographie par ordinateur et des SIG. Il doit aussi être mentionné que la Division des archives cartographiques et audiovisuelles de Bibliothèque et archives Canada maintient une collection de cartes de presque deux millions d’items.
Gouvernements provinciaux et locaux
Les activités cartographiques au niveau provincial sont à peu près les mêmes que celles au niveau fédéral mais avec quelques différences à cause des différentes juridictions. Chaque province a un équivalent d’une « direction des levés et de la cartographie » qui produit des cartes topographiques à des échelles différentes de celles utilisées par le gouvernement fédéral. En général, les ministères s’occupant de la géologie, des transports, du tourisme, des forêts et de l’enregistrement foncier produisent aussi des cartes.
Les agences provinciales de cartographie, comme leur contrepartie du niveau fédéral, produisent leurs cartes par ordinateur et utilisent les SIG, spécialement pour la production des cartes topographiques et d’enregistrement foncier. La plupart des gouvernements provinciaux maintiennent aussi leurs propres archives cartographiques. Au niveau des gouvernements municipaux, les cartographes travaillent à la planification, aux travaux publics ou aux bureaux des évaluations.
Collèges et universités
Ces endroits sont évidemment ceux où enseignent les cartographes. Cependant, plusieurs départements universitaires, plus spécialement de géographie, de géologie et de génie, emploient des cartographes pour la production de cartes et autres graphiques pour non seulement l’enseignement, mais aussi la publication. La plupart de leur production est en noir et blanc, mais il arrive quelques fois que ces cartographes participent à des projets majeurs telle la production d’un atlas. Des exemples sont l’ Economic Atlas of Ontario et l’Historical Atlas of Canada, deux atlas publiés par l’Université de Toronto. De plus, la plupart des universités ont leur cartothèque où des cartographes peuvent travailler.
Secteur privé
La situation est très complexe mais certaines grandes divisions peuvent être identifiées. Premièrement, il existe des compagnies engagées dans une variété d’activités reliées à l’environnement comme certaines compagnies pétrolières, les firmes de photogrammétrie et d’arpentage, les services publics, les firmes d’ingénieurs et de construction et les firmes de planification et de consultation.
Plusieurs de ces compagnies utilisent couramment la cartographie numérique, la télédétection et les SIG et offrent d’excellentes possibilités d’emploi pour les cartographes. Deuxièmement, il existe aussi des compagnies privées qui se spécialisent dans la production de cartes à petite échelle pour la production d’atlas scolaires, de cartes murales, d’atlas routiers ainsi que de plans urbains. De plus, les cartes aéronautiques, nécessaires aux pilotes d’avion, sont produites par Nav Canada, une compagnie qui s’occupe du contrôle du trafic aérien civil canadien.
Troisièmement, il y a les compagnies qui produisent des logiciels de cartographie, de télédétection et de SIG et qui emploi des cartographes pour la recherche, le développement d’applications et la commercialisation. L’importance des activités du secteur privé est reflétée par l’existence de l’Association canadienne des entreprises de géomatique qui représente les compagnies intéressées dans ce domaine.
Ce sont les endroits où les cartographes peuvent gagner leur vie, mais à combien s’élève leur salaire? Il va sans dire que le salaire variera selon l’éducation, les responsabilités, l’expérience et l’employer.